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Concert

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mardi, février 9 2010

Kasabian à l'Olympia

Get Loose, Get Loose

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21h hier soir, le groupe Control (ou Contrôle... dur de trouver sa trace sur le net) a fini sa prestation depuis une demie heure, malheureusement trop boîte à rythmes pour être inoubliable.

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Arrivent alors les Kasabian, soutenus par une salle comble, remplie au tiers d'anglais. Une heure et demie de prestation explosive, de révision de morceaux qui sont déjà mythiques et incontournables. Le dernier album se fond parfaitement dans cette boîte à tubes et le public exulte. Il n'aura pas fallu attendre plus de 2 titres pour que le groupe de Tom Meighan ne fasse exploser la fosse... il semble lui-même surpris par cette communion aussi rapide. Il faut dire qu'après le Grand Rex et le Bataclan, le public est plus que rodé.

Shoot the runner, LSF, Club foot, Underdog, Empire... tous y passent, repris en coeur par un public déchaîné. Trois albums et déjà l'impression que Kasabian fait parti des must have du rock. Seul bémol, un ingénieur du son aux abonnés absents, soufflant plus le froid que le chaud. Dommage, mais les fans sont là pour relever le défi et le groupe le leurs rend bien.

... des sifflets, pour le maillot rouge de l'équipe de foot d'Angleterre fièrement arboré par Meighan lors du rappel... cette fausse provocation est vite étouffée par le public complètement conquis jusqu'au balcon... une communion qui durera bien au-delà du baissé de rideaux, au delà des portes de la salle (que l'on se rassure, le leader a jeté son maillot dans la fausse et doit maintenant ressembler à un mouchoir de poche).

C'est le concert qu'il fallait voir, celui où il fallait être avant que, sans aucun doute, les anglais ne s'attaquent à des salles plus grandes, moins intimistes! Les fans en ont eu pour leur argent, et le groupe s'est délecté de cette ambiance survoltée, de ce show à double sens.

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samedi, janvier 16 2010

Acheter ou pas : sa place pour Dutronc

20H45, dans un Zénith bondé, la poursuite fixe un fauteuil club dans lequel Jacques Dutronc trône magistralement, sans cigare, sans whisky. Après une première partie anecdotique (digne d’un « Vivement dimanche » spécial Corse avec Charlie Oleg en invité), la grand messe s’apprête à démarrer un troisième soir de suite, le public quinquano-sexa va pouvoir retrouver ses vingt ans.

Comment allions-nous retrouver l’homme au cigare décapité, à la soixantaine trahissante ? 17 ans d’absence, ça laisse des traces ou si peu… Les premières notes ne trompent pas, même si la voix est restée la même, elle est parfois légèrement hésitante, d’autre fois étouffée, mais incroyablement présente. 1h45 d’enchainements de tubes, réorchestrés mais pas défigurés… Le Cactus, Le Petit Jardin, Gentleman cambrioleur, J’aime les filles, La fille du Père Noël… Seul manque à l’appel L’hôtesse de l’air… Dutronc s’amuse avec son public, qui le lui rend raisonnablement bien.

Dans un décor sobre et intimiste, l’orchestration est à la hauteur, même si la pauvre choriste a parfois l’air de se demander ce qu’elle est venue faire parmi tous ces vieux. Heureusement, son air de flûte sur Paris s’éveille nous rappelle qu’elle n’est pas la potiche que l’on pourrait croire, venue pour faire figuration et pouvoir dire un jour à ses enfants « Sais-tu qui est Dutronc p’tit con ? ».

Vincent Lindon vient pour une petite apartée sur Tous les goûts sont dans la nature, pas inoubliable, pas catastrophique non plus, un peu plus potiche que la vraie, mais sa timidité lui sert d’alibi.

Après 1h45 de titres enchainés, le Zénith s’éveille, le public est debout pour un rappel sur Les Cactus, enchaîné par un autre sur Et moi, et moi, et moi, puis La fille du Père Noël. Les plus vieux se déhanchent comme au bon vieux temps, Madame est prête à sauter sur la scène avant qu’elle ne réalise que la hauteur des estrades, ce n’est plus ce que c’était…

Que cela ne plaisent aux grincheux qui voyaient en ce come back un grand coup marketing, c’était du grand Dutronc malgré les années accumulées, un moment légendaire et inoubliable, parole de gamin.

23h les portes du Zénith s’ouvrent sur une esplanade plus enfumée que ne l’aura été la salle, la grand messe s’achève, le public est envouté et certains se disent déjà « vivement demain ».